Randonner sur les berges du Canal

On me pose parfois la question. On parle de découvrir le Canal du Midi à vélo, en bateau, à roller. Et à pied alors, ce n'est pas possible. Bien sûr que ça l'est, même si on rencontre finalement peu de randonneurs sur les berges de l'oeuvre de Pierre Paul Riquet. Quand je parle de randonneur, je ne fais pas allusions aux nombreux promeneurs qui profitent des ombrages des platanes pour une agréable ballade sur les chemins de halage. Je parle de ceux qui se lancent, sac à dos chargés, à l'assault des 240 km de l'ouvrage. On peut penser que c'est certainement la monotonie du trajet, sans grande surprise ni dénivelé et pourtant assez long, qui n'encourage pas les marcheurs à venir ici. Pourtant, j'encourage ceux qui apprécient la randonnée à se lancer dans cette aventure. C'est certainement une des meilleures façons de découvrir l'ambiance, les paysages, les ouvrages, la faune et la flore du Canal du Midi. Alors, si vous êtes tenté, n'hésitez pas, lancez-vous! Mon guide "Le Canal du Midi à vélo" vous rendra d'ailleurs pratiquement autant de service qu'aux cyclistes pour que ce beau voyage.
Une petite remarque pour nos amis cavaliers, la fréquentation à cheval des berges du Canal du Midi est interdite.

Quelques expériences rando racontées par leurs auteurs

Nous sommes un couple de randonneurs, et pour cet été 2005, nous avions décidé de sortir des sentiers battus: notre choix s'est porté sur le Canal du Midi. Nous avions prévu des étapes de 25km, soit10 jours de marche, des Ponts Jumeaux à la pointe des Onglous, avec retour en train.
1er jour: Toulouse - Montgiscard. Le temps se couvre, mais l'enthousiasme est présent. Nous pique-niquons à la sortie de Toulouse. Le poids du sac et la pluie en fin de parcours entament déjà le moral. Nous bivouaquons derrière une haie, en bordure d'un champ de tournesols.
2ème jour: Montgiscard - seuil de Nourouze. Le temps est gris. Les ponts en briques rouges et les écluses se succèdent régulièrement. Le soleil revient à partir de La Négra, et nous déjeunons sur l'aire aménagée de Gardouch. Nous discutons avec Thierry et son fils de 9 ans, deux cyclistes qui sont partis le matin de Toulouse pour rejoindre Béziers en 7jours. Cette rencontre aura une grande importance pour la suite de notre voyage: nous penserons souvent à eux. Nous repartons ragaillardis. Le soleil fait tourner la tête aux tournesols, un vent faible alimente les éoliennes: le moral est revenu. Nous voulons nous arrêter à Port Lauragais, mais nous sommes du mauvais côté et il n'y a pas de pont. Chemin faisant, l'écluse de l'Océan est atteinte. Nous remplissons les gourdes près du parking voitures. Le ciel s'est couvert et une courte averse nous oblige à nous réfugier sous le kiosque. L'Allée des Platanes est traversée dans l'autre sens, et nous nous mettons à la recherche d'un endroit pour planter la tente. Finalement, nous passerons la nuit juste au-dessus du point de jonction avec la Rigole. Tout un symbole.
3ème jour: seuil de Naurouze - Villepinte. Une belle journée s'annonce. Thierry et son fils nous rattrapent: ils ont dormi à Avignonet. Nous discutons un peu, avant de les regarder s'éloigner à nouveau. Arrivés à Castelnaudary, nous achetons deux pains de 400g, puis déjeunons au bord du Grand Bassin. Thierry et son fils nous souhaitent un bon appétit en passant. Nous faisons le plein des gourdes à la sortie de la ville, au bas des écluses St Roch. Les premières ampoules se forment. L'éclusier de Vivier nous confirme l'existence d'une pharmacie à Villepinte dont le camping municipal est notre objectif. Vers 17h, nous poussons la porte de l'officine et prenons les produits recommandés par le pharmacien fort sympathique. Nous plantons la tente sur le très agréable camping dont nous apprécions l'accueil, le calme et le confort.


Bonjour, nous avons avec mon ami Tony, comme annonce il y a 3 semaines, marche de Beziers a Toulouse. Votre livre nous a puissamment aides et nous vous en remercions.C'etait tres bien.
Nous avons marche lentement ,10 jours pour faire 204 km, en campant en libre, sauf a Castelnaudary, ou nous etions a l'hotel faite de gite d'etape, car le camping n'etait pas encore ouvert. Dans un but constructif, je mentionne les cotes qui peuvent etre ameliores pour les randonneurs : manque de gites d'etape communaux et prives, comme il en existe sur le GR 9 par ex., ouverture de certains campings trop tardive (Capestang et Castelnaudary fermes debut juin lors de notre passage, Trebes ouvert et parfait). Sur le plan de l'hygiene, pour des campeurs libres, on ne peut evidemment pas se laver dans le canal, ni dans les ruisseaux qui le coupent, la Cesse semblant etre le 1er qd on arrive de la direction de Beziers. A certains endroits il faut des pieces pour ouvrir l'eau, sans garantie pour les 2 euros qu'on glisse dans la fente et qui sont perdus, si l'eau ne coule pas (Ventenac). Nous avons pu nous laver au lac de Jouarres, la proprete de l'eau est suffisante. Ne pas planter la tente trop pres du barbecue public. Tous les eclusiers a qui nous avons ete amenes a demander de l'eau nous en ont donne. QQuns vendent des bouteilles, des fois refrigerees, a un prix OK.
Dans le dernier tiers on a senti le desir de qq uns des eclusiers de ne pas etre deranges. C'est vrai que le nombre de bateaux etant le tiers ou le quart de celui entre Beziers et Carcassonne, ils sont souvent emmures dans leur bureau ou maison. Tous ceux que nous avons sollicites ont donne de bonnes infos concernant la meteo, la possibilite de bivouaquer des fois etc... La bonne humeur et la joie de vivre sur les bateaux entre Beziers et Carcassonne, nous a semble exceptionnelle, tant il y a eu de saluts spontanes. Vers Toulouse ce n'etait plus le cas. Idem pour les cyclistes et joggers, souvent des athletes concentres sur leur effort, tres peu saluent ou y repondent vers Toulouse.
Nous garderons le souvenir de la fraternite des vacanciers bateliers, des eclusiers, le calme de ce tunnel de verdure, la beaute de ces grands platanes, les oiseaux, les grenouilles etc..., les rossignols qui nous ont accompagne, y compris durant les nuits.
Entre les berges du canal, ni vandalisme, ni voitures, bien qu'on en entende souvent le murmure et meme carrement le raffut sur le bief de Port-Lauragais, je crois qu'il faut passer vite. Voila en vrac qq impressions. Encore merci pour le livre
Meilleures salutations,
Pierre

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